Edictées par la Société Scientifique néerlandaise de médecine physique, ces recommandations ont été rédigées pour être utilisées par tous les professionnels de santé susceptibles de prendre en charge les entorses de cheville.

On laissera ici le volet diagnostique pour se concentrer sur le traitement qui passe immanquablement par l’application de glace et la compression de la cheville afin de réduire le gonflement (recommandation de niveau 2). L’immobilisation quant à elle n’a aucune utilité (niveau 2) sauf si elle de courte durée avec un plâtre semi-rigide et à condition de recourir très rapidement (dès qu’une mobilisation est possible) à un traitement fonctionnel.

La mise en place d’une bande n’est vraiment pas recommandée, contrairement aux bandages élastiques au prix cependant d’une reprise plus tardive des activités physiques ou sportives (niveau 2).

C’est l’exercice dirigé qui est le traitement le plus efficace, du moins en prévention des récidives à la condition de le poursuivre à domicile après la période de prise en charge au cabinet du kinésithérapeute ou du physiothérapeute. Ces derniers effectueront aussi une mobilisation manuelle de la cheville qui se limitera aux mouvements de dorsiflexion active et de latéroflexion passive douce afin de faciliter la proprioception (niveau 2).

Enfin, l’électrothérapie, le laser, les ultrasons (niveau 1 pour toutes ces techniques) et les ondes courtes (niveau 2) n’ont aucun effet positif sur le pronostic de l’entorse.

Quant à la chirurgie, si elle possède toujours certaines indications, c’est toujours au détriment du délai avant reprise des activités et au prix d’une certaine raideur articulaire à long terme (niveau 2).

En prévention des récidives, l’entraînement dirigé avec réapprentissage de la coordination (niveau 2) et le port d’un soutien discret (chevillère ; niveau 2) ont démontré des effets bénéfiques, contrairement au port de semelles (niveau 2).

Kerkhoffs G, et coll. : Diagnosis, treatment and prevention of ankle sprains : an evidence-based clinical guideline. Br J Sports Med 2012; 46: 854-60.